Hockey Courses Football Baseball ... Sénior AA La "Wayne Gretzky" du hockey féminin au Panthéon des sports Chantal Machabée Imprimer Répondez Mardi 11 novembre 2003 - C'était une belle soirée d'hiver, un ciel étoilé scintillait au-dessus de la patinoire extérieure d'un parc du quartier d'Ahuntsic. Elle marchait d'un pas décidé. La neige crispait sous ses bottes. Ses patins sur l'épaule, elle suivait son grand frère, le coeur battant la chamade, en espérant qu'on lui octroie une place au sein de l'équipe. Arrivée près de la rampe en bois, la tuque enfoncée jusqu'aux yeux, elle demanda timidement à se joindre au groupe pour pratiquer son sport préféré. Malgré quelques réponses hésitantes, remplis de scepticisme, les gars acceptèrent d'accueillir cette jeune recrue parmi le groupe. Quelques coups de patins plus tard, elle faisait partie intégrante de l'équipe. Sa carrière s'est toutefois amorcée sur le tard. "Le hockey féminin organisé n'existait pas lorsque j'étais enfant. Les filles n'avaient pas le droit de jouer avec les gars au hockey mineur. J'étais donc confiné à jouer sur les patinoires extérieures. Lorsque le règlement a changé, j'avais déjà 19 ans. Il était trop tard pour faire mon apprentissage de façon structuré et de gravir les échelons du hockey mineur. J'ai donc commencé à jouer au hockey senior après m'être fait remarquer lors d'un match entre les secrétaires de la brasserie Labatt, où mon père travaillait, et une équipe d'une autre compagnie. " Lorsque j'ai commencé, les filles ne suivaient pas d'entraînement intensif comme c'est le cas en ce moment. Elles ne jouaient pas dans des équipes et des ligues structurées. La compétition était moins forte à l'époque. Aujourd'hui, le nombre d'équipes féminines a augmenté, le calibre de jeu s'est beaucoup amélioré et la popularité est de plus en plus grande. Ce qui est agréable aussi, c'est de constater que le hockey féminin n'intéresse pas seulement les jeunes mais aussi les femmes de 30 ans et plus qui comme moi, n'ont pas eu la chance de jouer au hockey mineur. Elles s'inscrivent à des écoles de hockey pour s'améliorer, jouent dans les ligues féminines de garage et en font leur loisir numéro 1, ce qui n'existait pas il y a quelques années. | |
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